Comment utiliser les données ouvertes pour améliorer la transparence et lutter contre la corruption dans l’éducation ?

08 Mars 2017

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© ANSA-EAP
Reporting to the public under CheckMySchool in the Philippines
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L'accès public à l'information dans l'éducation est d'une importance cruciale


Ces dernières années, des pays aussi différents que le Kenya, le Mexique ou les Philippines ont vu s’accroître les initiatives pour donner accès à l’information tout comme les appels à plus de transparence et de responsabilité de la part des Etats. Le développement des nouvelles technologies de l’information ainsi que les mouvements sociaux appelant au respect du droit à l’information ont accompagné et encouragé la multiplication de ces initiatives.

Si la législation, les outils de gestion et de contrôle et les moyens informatiques se sont développés en réponse à ces objectifs de transparence, l’efficacité de ces initiatives sur les données ouvertes mérite d’être évaluée. En effet, lorsque les données sont publiées, elles ne sont pas toujours présentées dans des formats accessibles et peuvent dès lors devenir inexploitables. Donner accès aux données n’est donc pas suffisant s’il ne s’accompagne pas d’efforts de responsabilité sociale.

C’est dans ce contexte que l’IIPE a organisé un panel sur l’utilisation des données ouvertes pour l’amélioration de la transparence et la lutte contre la corruption (« Using open data to improve transparency and fight against corruption in education »), à la conférence annuelle Comparative and International Education Society (CIES) à Atlanta, aux Etats-Unis.

Trois projets de données ouvertes dans le secteur de l’éducation ont été présentés : Check My School aux Philippines, le projet Kenya Open Data mené par l’Etat kenyan et explorant les nouvelles formes d’accès à l’information, et Mejora tu escuela (« Améliore ton école »), un projet de l’Institut mexicain pour la compétitivité (IMCO), proposant, en particulier, la toute première base de données ouvertes contenant les rémunérations des enseignants au Mexique.

Les intervenants ont pu discuter de la façon dont les données ouvertes participent à la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance dans l’éducation; et sur les moyens de s’assurer que ces données publiques soient pertinentes, compréhensibles et utilisées efficacement par les parents et la communauté en général. Le débat portait également sur les limites et les risques du partage d’informations relatives à l’éducation avec le grand public, notamment les risques d’en arriver à des jugements prématurés sur la performance de l’école ou à une frustration quant à l’incapacité de pouvoir changer la situation. Sans oublier les éventuels problèmes de sécurité.

A lire : notre publication (en anglais) sur l’utilisation des cartes scolaires participatives pour améliorer la transparencePromoting Transparency through Information: A Global Review of School Report Cards

Plus d’information sur la plateforme de ressources ETICO dédiée aux sujets d’éthique et de corruption dans l’éducation.