Le pouvoir des compétences socio-affectives

02 Mars 2018

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Compter, lire, écrire : voilà des compétences de base que les enfants devraient acquérir à l’école. Mais pourquoi ne pas y adjoindre le souci du travail bien fait, l’aptitude à interagir avec autrui de manière adaptée, l’ouverture d’esprit ou la gestion de ses émotions ?

Au cours du premier débat stratégique de 2018, Dirk Van Damme, responsable de division au sein de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE, a expliqué les raisons pour lesquelles ces facultés essentielles, qu’on peut regrouper sous le terme « compétences socio-affectives », doivent être intégrées et traitées avec une égale importance dans les systèmes éducatifs modernes du vingt-et-unième siècle, parallèlement aux compétences cognitives. Elles sont en effet cruciales dans la vie professionnelle et ont des incidences importantes sur la santé, le progrès social, le bonheur et même la mortalité de l’être humain.

Elles s’inscrivent par ailleurs dans les objectifs d’apprentissage du quatrième Objectif de développement durable, qui porte sur l’éducation. Ainsi, la référence aux « acquis véritablement utiles » dans la cible 4.1 et aux « jeunes et [adultes] disposant des compétences […] nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entreprenariat » dans la cible 4.4 renvoie non seulement aux aptitudes cognitives mais aussi aux facultés telles que la résolution de problèmes, le raisonnement critique, le travail d’équipe et la résolution de conflits.

S’il est évident que les compétences socio-affectives ont un rôle fondamental à jouer dans l’éducation aujourd’hui, et qu’elles font partie de tout processus d’apprentissage, les responsables et autres acteurs du secteur éducatif ne sont pas toujours conscients de leur importance. Comme on a pu l’entendre lors du débat, ces compétences doivent être évaluées au même titre que les autres afin de veiller à ce qu’elles soient effectivement acquises par tous les enfants et les jeunes, ce qui les aidera à s’adapter rapidement et avec succès à un avenir incertain.

Carmel Gallagher, spécialiste au Bureau international d’éducation de l’UNESCO et discutante lors dudébat, a déclaré que bien que ne défendant pas l’idée d’une évaluation (dans le sens général du terme), elle l’accepterait sans peine si celle-ci pouvait contribuer à assurer l’éducation et le bien-être des enfants dans une perspective holistique, pour un progrès social global.

Pour prendre part à cette conversation et veiller à ce que les pays tiennent bien compte de ce type de compétences dans leurs programmes, l’OCDE a lancé une étude sur les compétences socio-affectives, à découvrir ici.

 

 

Find the slides of the debate here: 
Dirk Van Damme's presentation
Carmel Gallagher's presentation