Planifier l'éducation en étant sensible aux conflits et aux risques: quelles leçons tirer de trois cas ?

Langues
Anglais, Français
Collections
Note d'orientation de l'IIPE
Année
2017
Pages
8 p.

Version en ligne

A propos de la publication

Si on regarde à l'échelle mondiale, un enfant sur six qui est en âge d'être scolarisé est affecté par des crises de longue durée telles que des guerres, des catastrophes et des urgences de santé publique. On estime à 121 millions le nombre d'enfant déscolarisés. Parmi eux, 1 sur 3 vit dans un environnement troublé par de telles crises (GPE, 2016). Les catastrophes, naturelles ou causées par l'homme, peuvent avoir un effet dévastateur sur les systèmes éducatifs en détruisant ou endommageant les infrastructures ou en interrompant l'année scolaire, compromettant l'ensemble des efforts engagés dans l'éducation. Ainsi au Burkina Faso, en 2009, des inondations ont touché 38 000 élèves et endommagé 405 écoles. Dans le Soudan du Sud, en 2013, la résurgence des violences a causé la fermeture de plus de 1 000 écoles tandis que 90 étaient occupées par des forces armées ou des personnes déplacées à l'intérieur du pays (Lotyam et Arden, 2015). Dans le nord de l'Ouganda, deux décennies de guerre civile ont vu 60 000 enfants être enlevés. Beaucoup d'entre eux sont devenus des enfants soldats. La moitié des écoliers du primaire a arrêté sa scolarité et 90 % des écoles ont été détruites ou endommagées. Plus récemment, les catastrophes et les violences interethniques ont occasionné fermetures et destructions d'écoles et coûté la vie à nombre d'élèves (Knutzen et Smith, 2012).