Priorité 1 : Réduire les disparités au sein de l’éducation, en particulier les inégalités de genre

 

 

 

On estime à 263 millions le nombre de jeunes non scolarisés dans le monde. Les obstacles à l’éducation trouvent leur origine principalement dans la pauvreté, mais aussi dans l’appartenance ethnique, le genre, le handicap et les crises. Selon les estimations, quelque 15 millions de fillettes en âge d’aller à l’école primaire n’auront pas la possibilité d’apprendre à lire ou à écrire à l’école, contre 10 millions de garçons. Et même dans les pays où les filles ont un accès égal à l’éducation et sont plus nombreuses à être diplômées, trop souvent cet avantage ne se traduit pas par une autonomie économique. En même temps, il faudrait analyser plus en profondeur les facteurs qui poussent plus de garçons à quitter le système éducatif, et les conséquences de ce phénomène.

Les inégalités restent un sérieux problème pour la plupart des pays ; elles se sont creusées même dans certaines sociétés prospères. Les réduire, en particulier les inégalités de genre, est une condition préalable pour garantir à tous le droit à une éducation de qualité, ainsi énoncé dans l’ODD 4.

La planification et la gestion de l’éducation doivent générer de meilleures politiques d’inclusion et un développement socio-économique. Au-delà de la conception des stratégies, des efforts s’imposent pour inclure les groupes défavorisés dans les processus de planification et de formulation de politique.

Dans la 10e SMT, l’IIPE réaffirme sa volonté d’intégrer les analyses d’équité dans l’analyse sectorielle, dans l’élaboration des plans sectoriels, dans le suivi et l’évaluation, ainsi que dans la recherche. Cela signifie notamment interpréter les données sur le genre, le statut socio-économique, l’appartenance ethnique, les disparités ville/campagne, la langue, le handicap, etc., et comprendre dans quelle mesure ils représentent des obstacles à l’éducation. Les formations de l’IIPE inciteront à considérer toutes les formes de désavantage, notamment les situations de handicap.

L’Institut s’attachera également à développer les capacités techniques des personnels féminins de l’éducation en leur donnant les moyens d’accéder à des postes de haut niveau et en les encourageant à postuler. Une représentation plus équitable des genres dans la conception des systèmes éducatifs est un moyen de rendre les politiques plus inclusives pour tous.

 

Principales interventions

  • Accorder plus d’attention, dans les analyses et les plans du secteur éducatif, aux questions de genre, car elles accompagnent d’autres causes d’inégalité.
  • Placer le genre et les autres questions d’équité au cœur des diverses formations proposées par l’IIPE.
  • Développer une nouvelle offre de formation sur la planification de systèmes inclusifs en mettant l’accent sur les personnes souffrant de handicaps.
  • Mettre à la disposition des responsables politiques les travaux de recherche appliquée sur les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés.