img4.5e39a0e3.jpg
Dans le domaine de la planification et de la gestion de l'éducation, l’attention est souvent portée à la manière dont les technologies numériques peuvent améliorer les processus et l'efficacité institutionnelle. De l’exploitation des données dans les systèmes d'information pour la gestion de l'éducation (SIGE) à la création de projections pour mieux répartir les ressources, les outils numériques présentent un fort potentiel pour démultiplier le pouvoir de la planification et de la gestion.
Alors que de plus en plus de planificateurs et de partenaires adoptent les nouvelles technologies, nous avons relevé quatre leçons clés pour les gouvernements dans le but d'assurer une plus grande durabilité.
1. Aligner la technologie sur les stratégies de l'ensemble du système
Les pays qui ont connu un succès durable avec leurs initiatives de technologies éducatives ont souvent adopté un modèle intégré, alignant les multiples objectifs et besoins du système éducatif sur les politiques numériques nationales plus larges. Ces objectifs et besoins comprennent le développement professionnel des enseignants, la définition d'objectifs d'apprentissage et la promotion du dialogue pour une communauté participative et autonome. Les politiques peuvent alors être maintenues dans le temps sans être affectées par les changements de gouvernement.
Une mise en œuvre durable implique également une meilleure articulation entre le niveau central et le niveau territorial afin d'éviter les lacunes dans la mise en œuvre, c'est-à-dire les erreurs dans la chaîne de transmission entre le niveau central du ministère et les écoles, qui peuvent entraîner une distorsion ou une dilution des politiques.
2. Maintenir l'autonomie organisationnelle
L'intégration de la technologie peut souvent impliquer des coûts élevés et des processus d'achat et de gestion complexes. Les systèmes qui réussissent à maintenir la technologie sont ceux qui parviennent à mettre en place des structures organisationnelles leur permettant de rester autonomes par rapport aux turbulences politiques et aux intérêts commerciaux.
Des critères de sélection clairs, des procédures d'appel d'offres ouvertes et transparentes et des audits indépendants sont essentiels. Le dialogue avec les parties prenantes doit être encouragé afin d’établir un consensus sur les avantages et les objectifs de l'intégration des technologies. Les systèmes qui y parviennent peuvent alors assurer la continuité sans perdre de vue l'objectif ultime : l'apprentissage des élèves.
3. Explorer de nouveaux moyens de développer les technologies de l'éducation
Les stratégies de mise à l'échelle telles que les partenariats public-privé et la collaboration avec les institutions académiques peuvent offrir des possibilités d'innovation, tout en contribuant à la durabilité et à la mise en œuvre d'un plan sectoriel d'éducation.
Les problèmes d'accès et de connectivité, par exemple, peuvent être surmontés grâce au savoir-faire, à l'innovation et à l'infrastructure qui peuvent résulter de la collaboration entre les secteurs public et privé. Cela peut également favoriser l'équité, car les gouvernements pourront alors mieux atteindre les populations marginalisées qui seraient autrement exclues du système.
4. Prioriser le suivi, l’évaluation et l'apprentissage
Les interventions les plus durables parviennent à intégrer un système d'apprentissage en leur sein. Cela permet de suivre et d'évaluer le plan, afin de rectifier le tir si nécessaire sans modifier le résultat escompté de l'intervention. Si ces systèmes ne sont pas en place, toute erreur de calcul dans le plan risque d'entraver l'intervention et ses objectifs. En revanche, la mise en place d'un système d'apprentissage permet de produire des données pour éclairer la prise de décision et contribuer à d'autres projets de recherche sur les bénéfices de la technologie pour l'éducation.
