Soutenir les enseignants, les apprenants et leurs familles

Ce document fait partie d'une série de cinq documents destinés à soutenir les pays par des recommandations pour garantir l'accès à une éducation de qualité au temps de la COVID-19. Voir la série

Apporter un appui professionnel et social aux enseignants, aux apprenants et à leurs familles constitue une part importante de la réponse du secteur éducatif face à une crise telle que la pandémie de COVID-19. Il faut que ce soutien soit approprié, efficace et continu ce qui permettra à l’apprentissage de se poursuivre et à la reprise d’être aussi fluide que possible, une fois la crise passée.

Même lorsque les pays disposent d’un plan d’urgence pour le secteur éducatif, les rappels qui suivent peuvent s’avérer utiles.


1. Collaborer avec les parties prenantes de l’éducation et les soutenir

En temps de crise, il convient d’apporter un soutien continu aux acteurs de l’éducation, qu’il s’agisse des enseignants, des élèves et de leurs familles ou encore des directeurs d’établissement scolaire, des responsables d’éducation au niveau local et des conseillers éducatifs et pédagogiques. 

Collaborer avec les différentes parties prenantes:

  • Encourager les chefs d’établissement à mettre sur pied des équipes locales de réponse à la crise et des mécanismes de communication visant à fournir quotidiennement des informations à jour sur la situation locale et sur les besoins propres à chaque contexte.
  • Renforcer les initiatives de collaboration entre établissements scolaires.
  • Bâtir des communautés de partage des connaissances, afin d’encourager la collaboration entre chefs d’établissement, enseignants, parents et élèves et de stimuler leur motivation.

Soutenir et motiver les enseignants (et autres membres du personnel éducatif) :

  • Proposer des orientations et des sessions de formation (en anglais) et d’information à l’intention des enseignants tout au long de la crise, par exemple sur les solutions d’apprentissage ouvert et à distance et sur les compétences utiles en la matière.
  • Envisager la création de centres de ressources à l’intention des enseignants.
  • Fournir des supports d’enseignement sur des sujets liés à la crise, notamment sur la prévention des maladies et l’éducation à la santé.
  • Encourager les enseignants à prendre part au processus décisionnel.
  • Bâtir des communautés collaboratives au sein du corps enseignant aux échelons local et national, voire même international.

Soutenir les élèves :

  • Apporter un soutien aux apprenants qui ont recours aux solutions d’apprentissage ouvert et à distance.
  • Fournir aux élèves des informations exactes et adaptées aux différentes classes d’âge au sujet de la COVID-19 qui soient facilement accessibles, y compris sur les mesures de sécurité à prendre et les bonnes pratiques en matière sanitaire.
  • Informer régulièrement les élèves sur les répercussions de la crise sur leur scolarité, par exemple sur les processus d’évaluation, les objectifs en matière de résultats, les programmes, les examens, etc.
  • Aider les élèves à exprimer leurs émotions et leurs inquiétudes (en anglais) à propos de la crise et à gérer les incidences qu’elle a sur leur vie.
  • Veiller à ce que des mécanismes efficaces et utiles de protection de l’enfance soient en place tout au long de la crise, en coopérant étroitement avec les chefs d’établissement scolaire, les enseignants, les acteurs de l’éducation au niveau local et les autres ministères concernés.

Soutenir les parents et la communauté scolaire dans son ensemble :

  • Communiquer et travailler avec les familles et les membres de la communauté pendant toute la durée de la crise. À cet égard, les chefs d’établissement, les associations parents-enseignants, les comités de gestion scolaire et les élus locaux peuvent jouer un rôle de premier plan.

 

2. Conclure des partenariats avec des ONG, des OSC et des acteurs privés pour soutenir les élèves vulnérables

La fermeture des écoles pendant une crise peut représenter une véritable menace pour les élèves vulnérables, notamment les élèves en situation de handicap ou ayant des besoins particuliers (en anglais), les filles ainsi que les enfants issus de milieux socioéconomiques défavorisés. Afin d’apporter des solutions rapides et adaptées aux besoins propres à ces populations à risque, les ministères de l’Éducation (MdE) peuvent envisager de conclure des partenariats avec des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations de la société civile (OSC) ou des acteurs privés, entre autres.

Il est probable que la crise aggrave les inégalités entre filles et garçons. En effet, les incidences négatives du travail domestique accru, l’obligation de prendre soin des jeunes frères et sœurs et les violences sexistes touchent plus durement les filles, notamment sur les plans du bien-être et de l’apprentissage autonome. Par conséquent, il est essentiel de s’attacher à résoudre ces problèmes d’inégalité, qui peuvent survenir tant pendant qu’après la crise, en apportant des solutions inclusives et sexospécifiques avec l’aide d’ONG, d’OSC et d’acteurs privés. Plusieurs recommandations peuvent être formulées à l’intention des responsables de l’éducation désireux de réduire autant que possible les répercussions d’une crise sur les groupes défavorisés ou marginalisés.

Réfléchir aux besoins spécifiques des populations vulnérables et marginalisées :

  • Proposer des solutions qui répondent aux besoins des enfants en situation de handicap. Les MdE peuvent notamment envisager la mise à disposition de services et de thérapies à distance (comme la télé-thérapie).
  • Veiller à la continuité des programmes d’alimentation scolaire et les adapter à la situation. Si l’occasion se présente, un système de distribution de rations à l’emporter ou un dispositif de transfert monétaire peut être mis en oeuvre. Bien que l’alimentation scolaire soit importante pour de nombreux enfants, il est essentiel, sur le court terme, de donner la priorité aux élèves les plus vulnérables et défavorisés, en particulier les filles.
  • Conclure des partenariats avec différents acteurs du domaine des technologies de l’information et de la communication, notamment des acteurs privés, afin de veiller à ce que les groupes à risque aient accès aux solutions d’apprentissage ouvert et à distance. Il peut s’agir de distribuer des smartphones ou de mettre à disposition un accès à des connexions Internet 3G/4G.

 

3. Apporter un soutien médical et psychosocial aux communautés scolaires

Il est essentiel de répondre aux besoins physiques et psychosociaux des éducateurs et des apprenants pendant une crise.

  • Assurer le suivi du bien-être physique, médical et mental du personnel éducatif.
  • Repérer les enseignants qui ont subi des situations de stress, et proposer des mécanismes de soutien adaptés pendant et après la crise.
  • Aider les enseignants et les parents à suivre les enfants et identifier ceux qui pourraient avoir des difficultés particulières dues à la crise.
  • Mettre en œuvre une formation pédagogique sur les effets psychosociaux de la crise.

 

A télécharger

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