Le développement des capacités: du concept à la réalité

24 Juillet 2012
Aller au-delà de la planification sectorielle: le cas de la République unie de Tanzanie

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Capacity development: from concept to reality
©IIEP
Children at school, Tanzania Mainland. ©IIEP
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Capacity development: from concept to reality
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Capacity development: from concept to reality
Il y a douze ans, le Forum mondial sur l'éducation de Dakar (Sénégal) a donné un nouvel élan à l'agenda international de l'Éducation pour Tous (EPT) : les participants se sont notamment engagés à fournir les ressources financières nécessaires aux pays pour le développement de leur plan si celui-ci répondait aux exigences de  l'EPT. De nombreux pays se sont donc efforcés à mettre en œuvre de tels plans, et beaucoup l'ont fait avec succès. Mais après quelques années, il est devenu clair que l'élaboration d’un plan n'est qu'une étape vers la réalisation de l'EPT, et que l'exécution du plan est, dans de nombreux cas, un défi encore plus grand.
 
Réussir la mise en œuvre d’un plan dépend d’une grande diversité d'acteurs, que ce soit au niveau régional ou au niveau du district. Au niveau central, le rôle du ministère se concentre sur le pilotage, le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du plan. De nombreux ministères estiment que leurs capacités dans ces domaines doivent être renforcées.
 

Suivi et évaluation des politiques et des plans en République unie de Tanzanie

Les ministères de l'Éducation de la République unie de Tanzanie (Tanzanie continentale et Zanzibar) se trouvent dans une situation où plusieurs plans éducatifs existent, mais les deux ministères et leurs partenaires de développement ont estimé que le suivi et l'évaluation de ces plans ne bénéficiaient pas de suffisamment d’attention.
 
Dans ce contexte, le bureau de l'UNESCO à Dar es Salam et l'IIPE ont travaillé ensemble pour aider les ministères à rédiger un plan de développement des capacités de suivi et d’évaluation des politiques et des plans d'éducation. De novembre 2011 à mai 2012, l'IIPE a évalué les capacités actuelles et les contraintes limitant l'efficacité du suivi et de l’évaluation. Les équipes nationales ont participé pleinement à cet exercice. La principale contrainte est l'absence de compétences. Mais d’autres facteurs plus complexes engendrent des difficultés : absence d'une vision commune de l'objectif de suivi et d’évaluation, faible coordination entre les nombreux acteurs impliqués, participation limitée de la société civile, faible attention accordée aux atouts du suivi et de l’évaluation.
 
Sur la base de l'évaluation des capacités, des équipes nationales en Tanzanie continentale et à Zanzibar ont rédigé des plans complets de développement des capacités au cours d’ateliers facilités par le bureau de l'UNESCO à Dar es Salam et l'IIPE. Les deux plans seront discutés avec les partenaires du développement et ensuite proposés pour un financement auprès du Plan des Nations Unies d'aide au développement (UNDAP). Leur mise en œuvre devrait commencer au dernier trimestre 2012.
 
Cette activité a permis de renforcer les capacités des ministères à analyser leur propre fonctionnement et à trouver des solutions créatives ; elle a également permis à l'UNESCO et à l'IIPE d'affiner leur méthode d'évaluation des capacités.